L'archipel des
Glorieuses est constitué d'un banc de sable et d'une plate-forme de corail,
affleurant et s'étendant sur près de 16 kilomètres de longueur. La superficie
des zones émergées ne dépassant pas dix kilomètres carrés. L'archipel comprend
:
- l'île de Glorieuse ou Grande Glorieuse :
Ses coordonnées sont : 11°33' de latitude Sud , 47°17' de longitude Est.
De forme arrondie, elle mesure environ trois kilomètres dans sa plus grande
dimension. Elle est plate, et sablonneuse. La côte Est est parsemée de grandes
dunes de sable d'une dizaine de mètres de hauteur, tandis que la côte Ouest est
plutôt basse.
Au Sud-Ouest de l'île se trouve le "Cap Vert" seul endroit rocheux de
l'île. A une centaine de mètres au Sud et au bord de la barrière de corail se
trouve le rocher sud, appelé couramment "Roches noires".
- l'île du Lys ( ou Petite Glorieuses ) :
Dans le Nord-Est à une dizaine de kilomètres, largement visible à l’œil nu de
Glorieuses, mesure six cent mètres dans sa plus grande longueur. Elle est
entourée de larges bancs sablonneux, asséchés à marée basse, et son point
culminant d'une quinzaine de mètres d'altitude est situé vers le Nord-Est de
l'îlot.
- les Roches Vertes :
Au nombre de trois, à environ trois kilomètres à l'Est de Glorieuses. Ces îles
sont situées à l'entrée Nord du Canal de Mozambique, à environ 250 km dans le
Nord-Est de Dzaoudzi (Mayotte) et à 220 km au Nord-Ouest de Diégo-Suarez
(Madagascar).
Les Glorieuses ont
sans doute été découvertes dès le début du 16ème siècle, par les navires se
rendant aux Indes. L'établissement de la Souveraineté française sur les îles
Glorieuses eut lieu le 23 août 1892 à l'initiative d'Hippolyte CALTAUX .
Citoyen français, d'origine réunionnaise, Hippolyte CALTAUX est né en 1847 à La
Réunion. A 18 ans, il est écrivain de la Marine à Nossi-Bé (Madagascar), puis
il devient Greffier Notaire en 1867. Atteint de paludisme, il quitte Nossi-Bé,
et rejoint La Réunion.
En 1871, il retourne à Nossi-Bé, pour y occuper un emploi de directeur à la
maison de commerce "Jacqueline et Alès".
En 1873, nouveau départ de Nossi-Bé, pour les Seychelles, où il s'installe et
se marie. Il se livre alors au commerce en voilier, entre Madagascar et la côte
d'Afrique. C'est au cours d'un de ses voyages, en 1878, qu'il rencontre un
groupe d'îles inconnues, et totalement inhabitées.
En souvenir de la Révolution Française de 1830, CALTAUX donna le nom de
"GLORIEUSES" à l'archipel". A son retour, il se rendit à
Nossi-Bé, et adressa au Ministre de la Marine et des Colonies, par
l'intermédiaire du Gouverneur SEIGNAC, une demande de concession de l'archipel
des Glorieuses.
En réponse, le Ministre l'autorisait à occuper les îles à ses risques et
périls. CALTAUX fit l'acquisition d'une goélette, "LA GAZELLE" et
partit s'installer à Glorieuses le 2 mars 1880. Il y plantait le drapeau
français. Après l'occupation des îles, une corvette anglaise fit un mouillage
devant les Glorieuses. Elle y resta vingt deux jours.
Les marins dressèrent les plans de l'île, puis repartirent en novembre 1882.
CALTAUX envoya sa goélette à Anjouan pour recruter quelques travailleurs
journaliers comoriens. LA GAZELLE fut arraisonnée par une corvette anglaise
"L'HARRIER" sous les ordres du Commandant WILKOK.
Le capitaine de la GAZELLE, accusé de pratiquer la traite, sa goélette fut
saisie et brûlée en rade d'Anjouan, et l'équipage emmené à Zanzibar pour y être
jugé. CALTAUX fut avisé de l'incident par WILKOK lui-même, qui avait ordre de
le faire partir de Glorieuses.
CALTAUX refusa de partir, et devant la fermeté du Français, le Commandant
WILKOK leva l'ancre et s'en alla. A plusieurs reprises, sur une période d'une
dizaine d'années, il rencontra de graves difficultés avec les commandants des
navires anglais, qui passaient près des Glorieuses.
En 1885, il se rendit aux Seychelles pour y recruter des travailleurs et
retourna aussitôt sur les Glorieuses.
La mise en valeur de l'archipel se poursuivit jusqu'en 1891, date à laquelle
CALTAUX partit pour Mayotte. Par l'intermédiaire du Gouverneur français de
DZAOUDZI, il adressa une lettre au Ministre de la Marine et des Colonies, dans
laquelle il demandait l'annexion pure et simple des îles Glorieuses à la
France.
L'opération était urgente, car un navire anglais le KEAD BREIT était sur le
point d'en prendre possession en même temps que les îles Aldabra, Assomption,
Cosmoledo, Farquhar et Providence. CALTAUX reprit la route pour Anjouan, et sur
la route du retour son bateau fut pris dans une violente tempête.
Il fit naufrage sur la côte Africaine, et resta plus de 10 mois en Afrique
faute de transport. Il put enfin se rendre à Zanzibar, puis aux Seychelles où
il arriva en août 1892. Entre-temps, le Ministère de la Marine et des Colonies
avait répondu au Gouverneur de la Volonté de la France d'annexer les îles
Glorieuses.
Le 23 août 1892, la prise de possession française fut réalisée par le Capitaine
de Vaisseau Richard. Commandant le "PRIMAUGUET", il arbora
officiellement le pavillon national en haut d'un mât, sur lequel avait été
clouée une plaque de cuisine portant l'inscription métallique "Prise de
possession de l'Archipel des Glorieuses le 23 août 1892".
Un procès verbal fut rédigé au domicile de M. CALTAUX, et un exemplaire laissé
dans l'habitation, du fait que M. CALTAUX était aux Seychelles. Le Commandant
du Primauguet vint chercher le colon aux Seychelles, pour le ramener aux
Glorieuses, et lui confia la garde du Pavillon.
L'exploitation de la cocoteraie et celle de l'île du Lys reprirent de
l'ampleur.
En 1901, CALTAUX se rendit à La Réunion, en vue de compléter son personnel. A
son retour, le bateau sombra au voisinage des Glorieuses. CALTAUX resta aux
Glorieuses jusqu'en 1907. Il avait 60 ans, et voulut se retirer. Il informa le
Gouverneur de Mayotte qu'il voulait vendre ses droits sur ces îles. Il lui fut
répondu que s'il quittait l'archipel, elles devaient revenir à l'Etat.
CALTAUX renouvela sa demande au Gouverneur Général de Madagascar. Il fut pris
contre lui un arrêté de déchéance, sans indemnité.
Les îles Glorieuses furent accordées en concession à la société des îles
Malgaches, appartenant à M. LANIER.
Le BELLATRIX, un aviso de la Marine Nationale, commandé par le Capitaine de
Frégate LEBEGUE, jeta l'ancre devant l'archipel des Glorieuses.
Son rapport daté du 16 novembre 1921, donne quelques détails sur l'après
CALTAUX: " Un petit village avec 17 habitants métis tous Seychellois.
L'île manque d'eau, les puits ne donnant que de l'eau saumâtre. La société a
planté 6000 cocotiers environ. La production de coprah est de 36 tonnes par an.
On y cultive du maïs. La récolte est de 60 tonnes par an. Une goélette de la
société fait la navette 2 à 3 fois par an entre l'archipel et Madagascar.
Sur l'île du Lys, on y trouve un dépôt de charbon, un tas de guano, et un
troupeau de chèvre de 200 têtes environ".
L'exploitation de l'archipel des Glorieuses cessa entre 1939 et 1945.
En mai 1945, l'Administration des douanes de Madagascar, reloua l'archipel à la
même société dont le mandataire était un Seychellois : Jules SAUZIER qui y
résidait avec sa femme et ses filles.
En juin 1952, l'île reçoit la visite de l'Aviso LA GAZELLE, ce qui permit de
savoir qu'elle était toujours occupée par une petite colonie. En février 1954,
le MARIUS MOUTET fit un voyage aux Glorieuses.
GASTON, le frère de Jules SAUZIER, lui avait succédé depuis deux ans. Vingt
deux malgaches dont dix femmes, travaillaient pour le compte de la société. La
production de coprah atteignait environ 80 tonnes et la cocoteraie comptait
15000 pieds.
Deux autres tournées successives dans l'île permirent aux représentants de
l'Aviation civile et de la Météo de déterminer l'emplacement possible d'un
terrain d'aviation et d'une station météorologique.
L'installation de la station eut lieu en 1955. Au début elle ne fonctionnait
qu'en saison cyclonique, ne devenant permanente qu'en 1959.
En 1958, la concession d'exploitation s'acheva. L'implantation d'un détachement
militaire à Glorieuse date du 25 novembre 1973. Administrativement, les
Glorieuses ont été rattachées à Mayotte en 1895, puis à Madagascar à partir de
1912 (province de Tananarive à compter du 9 novembre 1928). En 1960, l'Archipel
est rattaché au Gouvernement de la France.
Le lagon de l'archipel, et en particulier le récif de la Grande Glorieuse est
riche en poissons, en crustacés et coquillages. Par mer calme, des dauphins viennent
jusqu'à la barrière de corail. Des colonies importantes d'oiseaux de mer
nichent à l'île du Lys. Il s'agit de sternes, dont les plus jeunes devenus adultes se réfugient
aux Roches Vertes.
Sur la Grande Glorieuse, on peut remarquer quelques colonies de courlis, et de
tourne-pierre. On peut voir également de petites cailles, des tourterelles,
grises et à collier, de
nombreux cardinaux, passereaux au plumage rouge écarlate quelques pluviers,
peu nombreux, des Fous de Madagascar venant boire près des citernes. Les zosterops malgaches,
sont présents dans la zone savane.
Les corbeaux pie au plumage blanc et noir nichent au sommet des filaos. Les
frégates survolent l'île par dizaines. L'île héberge de nombreux rats et
souris, ainsi que quelques chats sauvages, hauts sur pattes, et de gros crabes
de cocotiers. Des poules et coqs sauvages vivent près des banians.
Une note sur un "lézard des Glorieuses" datée du 3 avril 1980, signée
du Professeur E.R. BRYGOO, précise : "Au début du siècle, il y avait au
moins sur deux des Glorieuses (Ile de Lix et Glorieuses S.S), une espèce de
lézard, « Scelotes Val'hallae » (Boulenger, 1909) qui n'est pas
représentée dans les collections du Muséum d'Histoire Naturelle. Ce scincidé,
de moins de 20 cm de long, à pattes courtes, est d'une coloration générale
brune avec des bandes transversales plus sombres sur la partie antérieure du corps.
Il serait intéressant de faire rechercher, si ce lézard existe encore, et sur
quelle île.
La capture d'un petit nombre de spécimens prélevés sur chaque population est
souhaitable, spécimens à conserver en alcool. Cette espèce de lézard décrite
plus haut existe bien à Glorieuses. Les petits par contre possèdent les bandes
transversales blanches. On en rencontre beaucoup près de la banquette de pierre
de théodolite. Il existe également quelques margouillats. Les sauterelles et
les insectes prolifèrent à la saison chaude; les moustiques très petits,
presque invisibles, ont une piqûre très tenace.
Il ne faut pas oublier les
tortues, la tortue verte et la caret, dont le nombre va croissant depuis
plus de dix ans.
L'île de Glorieuse est basse et sablonneuse, et la côte Est est parsemée de
hautes dunes dont la hauteur est comprise en 7 et 10 mètres.
Une cocoteraie
estimée à plus de 15000 pieds. Elle n'est pas exploitée. Elle occupe
principalement le centre de l'île. Des filaos vers le centre et le long des
plages, des sisals près des puits voisinent avec les cocotiers. Les papayers de
plus en plus nombreux donnent d'excellentes papayes.
Les dunes sont envahies par les veloutiers. Les banians aux racines adventives aériennes, sont assez
nombreux sur la moitié Sud-Est de l'île. Quelques badamiers, un peu partout
dans l'île, et parfois le long des pistes, une végétation arbustive assez dense
composée de brousse épineuse et de veloutiers. Il existe également à Glorieuses
des pruniers donnant des fruits très succulents de la grosseur d'une noix, et
de couleur brunâtre.
Quelques cotonniers poussent au Nord de l'île. Sur l'île du Lys, se trouve la
partie la plus élevée de l'archipel qui atteint 15 mètres environ. L'île est
totalement déserte. Il n'y a que deux cocotiers, et de nombreux palétuviers
abritant d'énormes crabes et des bernard-l'ermite.
C'est dans le domaine de l'écologie que Glorieuse demande le plus d'attention,
et de sensibilisation. Si la présence de personnel civil et militaire,
nécessite un minimum d'infrastructure, il ne faut pas que l'entretien puisse
fragiliser l'équilibre du milieu naturel. Ainsi, la dératisation ne peut se faire
sans précaution vis à vis des oiseaux et les désherbants ne doivent être
manipulés qu'avec une extrême précaution.
La préservation de l'espèce marine, et
des tortues en particulier a permis de voir les tortues vertes et carets,
fréquenter à nouveau les plages de Glorieuse d'où elles avaient complètement
disparues. En dix ans, la population a plus que doublé, et les frégates sont
assez nombreuses à survoler l'île, épiant les émergences.
Le comptage des traces de tortues, effectué quotidiennement par le gendarme, se
situe côté Nord-Ouest de l'île, mais des traces de plus en plus nombreuses
concernent également depuis quelques années le Sud-Ouest de l'île. Il est
regrettable de trouver un champ de tir dans l'axe du trajet de ponte des
tortues. Les chats sauvages à Glorieuse sont assez hauts sur pattes et leur
présence pose un réel problème pour la survie des oiseaux et des petites
cailles.
L'île de Glorieuse possède quelques pistes datant du temps de la colonisation
de CALTAUX .
Ce sont les pistes principales de l'île. Parallèlement à ces pistes,
entretenues par le détachement militaire et la Météo, d'autres ont été
ouvertes. Elles sont peu ou pas entretenues, envahies par des ronces et une
végétation d'épineux.
Concernant Glorieuses, les dénominations des diverses implantations et
installations, ainsi que les principales caractéristiques géographiques
attribuées par arrêté sont les suivantes :
- station météorologique Gérard-MARTIN
- rivage Nord ("Plage du débarquement) : PLAGE CALTAUX
- extrémité Nord-Est : POINTE RICHARD
- piste d'aviation : PRIMAUGUET
- pointe Sud-Sud-Ouest : CAP VERT
- point d'eau du Centre Est : PUITS DES SEYCHELLOIS
- piste de l'ancienne station au littoral Ouest : PISTE DE l'ETANG
- piste de l'ancienne station au terrain d'aviation : PISTE CENTRALE
La cocoteraie de Glorieuses est très développée (15000 pieds environ). En
matière de réserve naturelle, la protection et la préservation supposent un
certain nombre d'interventions afin de maintenir les équilibres indispensables.
Actuellement, mis à part les pistes, il est difficile de s'aventurer dans la
cocoteraie.
Depuis plusieurs années, les branches de cocotiers s'accumulent au sol,
recouvrent les jeunes pousses et empêchent leur développement. Le nettoyage et
le débroussaillage pourraient s'effectuer sous contrôle de spécialistes ou, par
secteur, avec chaque détachement militaire. Les filaos de Glorieuses sont
atteints d'un chancre et se dénudent progressivement. Le long de la piste
Primauguet, de nombreux pieds de piments poussent près des filaos.
Globalement depuis 1960, la protection de la nature et de l'environnement ont
été positifs, notamment dans le domaine des tortues marines, mais il reste
encore beaucoup de travaux à accomplir, afin que Glorieuse soit plus belle et
mérite bien le nom de réserve naturelle.
L'île n'a rien conservé de son passé, qui puisse témoigner de son histoire,
hormis le petit
cimetière situé près de la pointe Richard. Il y a 16 tombes, deux ont une
épitaphe, les autres sont anonymes. L'île possède deux puits et un étang, dont
la hauteur d'eau est fonction de l'amplitude des marées. L'eau des puits est
saumâtre. Elle n'est pas souvent utilisée, mais les puits sont entretenus.
Les pistes "officielles" sont entretenues par le détachement
militaire. Une grande cuve d'eau faisant office de réservoir, d'une contenance
de 160 m3 a été installée par le service des FAZSOI en 1986. Elle alimente le
camp militaire, et éventuellement la météo, au moyen d'une moto pompe située au
pied de la cuve, dans une baraque en tôle.
L'accès aérien de l'île se fait par une piste
d'atterrissage, dont la construction remonte à 1966. Elle mesurait autrefois
1000 mètres et était recouverte de plaques "P.S.P". En 1989, cette
piste a été refaite. Elle mesure maintenant 1300 mètres de long et 20 mètres de
large avec un prolongement de roulement de 100 mètres et un petit parking.
Elle est orientée 100°/280°. Constituée de sable stabilisé au bitume, avec des
épaisseurs variant de 10 à 15 cm selon les zones, elle fait l'objet d'un
entretien défini dans le protocole d'accord du 14 décembre 1984. Sur le
parking, un peu à l'écart, on voit une baraque de tôle servant d'entrepôt
d'extincteur à la piste d'aviation (2 extincteurs sur chariot mobile).
Un mât permet d'accrocher la manche à air. Une balise installée par l'Aviation
civile émet sur 33 KHZ lorsque l'utilisateur le demande. Son indicatif est FXG.
Il n'y a pas d'installation portuaire à Glorieuses.
L'archipel s'étend sur des fonds coralliens, sur près de 16 kilomètres . De
Glorieuses à l'île du Lys en passant par les Roches Vertes, ces fonds ne dépassent
pas quatre à cinq mètres de profondeur. A marée basse, on peut voir de
nombreuses têtes de corail couvrant et découvrant.
Dans le NNW de l'île, (un peu à gauche de la pointe Richard), entre les coraux,
on peut apercevoir les méandres de la passe, de 4 à 6 mètres de large par
endroits. Cette passe, permet l'accès sur la plage d'embarcations légères à
fond plat. En dehors de la barrière de corail, il existe un mouillage au Nord
Ouest de Glorieuses par 10 mètres de fond environ et un second mouillage au Sud-Ouest
de l'île du Lys par 7 à 8 mètres de fond qui est nettement meilleur.
Il est composé d'une section de 14 militaires commandés
par un sous-officier ou un officier subalterne. En plus de ses activités
propres, il est chargé de l'entretien des pistes, de la piste d'aviation, du
cimetière, des installations de l'Aviation Civile, etc. . Il participe
pleinement au sauvetage des tortues, et d'une manière générale à l'écologie de
l'île. Le camp militaire se trouve près de la météo au Sud de l'île, en bordure
de la piste d'aviation.
L'installation de la
station météorologique eut lieu en 1955. Son implantation située sur la
partie Nord de l'île, sur une élévation de 7 mètres d'altitude environ. Elle ne
fonctionnait qu'en saison cyclonique (Novembre à Avril). Elle devint permanente
en 1959.
En 1964, la station est transférée au Sud de l'île. Cet équipement toujours en
service, commence à être obsolète.
De façon à améliorer les conditions de vie et d'hygiène de la station, le
Service Interrégional de Météo France à La Réunion a décidé de faire une rénovation importante de la
station des Glorieuses. Elle porte le nom de : "Gérard MARTIN".
Ce météorologiste disparut en mer sur une pirogue au cours d'une mission en
1963; il était accompagné de Savigny J.B., un autre météo.
Le 16 novembre 1987, un aide météorologiste Joël FONTAINE était accidenté par
l'explosion d'un ballon d'hydrogène, il devait décéder des suites de ses
blessures.
Liaisons radio, sur
fréquences météorologiques. VHF Air (122,30 MHZ),VHF Marine : veille permanente
Canal 16 et UHF marine portable. Liaisons satellites pour la station
automatique Miria. Communications téléphoniques avec la famille .
L'archipel des Glorieuses est situé en limite Sud des basses pressions
équatoriales. Les Glorieuses sont donc soumises à deux types de saison
comprenant :
- une saison fraîche qui s'étale de Mai à Octobre durant laquelle souffle un
courant d'alizés de secteur Est à Sud-Est. Les températures moyennes sont de
l'ordre de 24°5 à 26°5 C et l'humidité est comprise entre 75 et 78%.
- une saison chaude : novembre à avril correspondant au régime de mousson de
Nord-Ouest. Les précipitations sont importantes : 100 à 210 mm par mois avec un
maximum en janvier. Les températures moyennes avoisinant les 28°C et le taux
d'humidité est compris entre 81 et 84%. En cette saison, l'île peur être
affectée par le passage de tempêtes ou cyclones tropicaux. On en dénombre
environ sept par décennie passant à moins de 200 km de l'île.