TROMELIN est une des terres les plus isolées de l'Océan Indien. Elle est entourée de fonds de l'ordre de 4000 mètres. Ses coordonnées sont :
- 15 degrés, 53 minutes de latitude Sud
- 54 degrés, 31 minutes de longitude Est.
Elle est située au large de la côte orientale malgache, et, au Nord de l'archipel des Mascareignes, soit à 535 km de Saint-Denis de La Réunion, et à quelques 450 km à l'Est d'Antalaha (MADAGASCAR). L'île de TROMELIN est ovale et sablonneuse .
C'est la base corallienne la plus réduite. Lagon comblé ou sommet d'un cône volcanique ? la question reste posée...
Les barrières coralliennes ont donné du sable blanc, c'est pourquoi, elle fut baptisée anciennement île des sables. Très basse sur l'eau, elle s'étend sur mille sept cents mètres (1700 m) environ du Nord-Ouest au Sud-Est, et sept cents mètres dans sa plus grande largeur (700m). La mer est toujours visible de n'importe quel point de cette île, dont la superficie est légèrement supérieure à un kilomètre carré.
TROMELIN est une terre sans relief, son point culminant est situé à moins de sept mètres au-dessus du niveau de la mer.
L'île est ceinturée par une barrière de récifs madréporiques particulièrement dangereux. Il n'y a pas de plateau continental, de plus, elle est très difficile à repérer par les marins et les aviateurs. La terre n'est abordable que par très beau temps et en un seul point de l'île. Par mauvais temps, la mer est très dangereuse, les lames déferlent sur l'île. C'est aussi le cas lors des marées particulièrement fortes.
L'île de TROMELIN ne présente pas le moindre intérêt économique. Aucune culture n'est possible par manque d'eau douce, et, en raison des alizés qui soufflent pratiquement toute l'année.



L'île de TROMELIN est demeurée très longtemps à l'écart des lignes de navigation. Ce n'est qu'en 1722 qu'elle fut découverte par le vaisseau "LA DIANE", commandé par Monsieur de La Feuillée, et baptisée "l'Ile des Sables" à cause de ses plages de sable corallien éblouissant, "île plate de 700 toises sur 300 environ".
Le 31 juillet 1761, la flûte "L'UTILE" (ancien bâtiment de guerre réservé au transport du matériel et des esclaves), Commandant La Fargue, qui avait pris un chargement d'esclaves à Madagascar, et se dirigeait vers l'Ile de France (actuellement Maurice) fut déroutée par le mauvais temps, et jetée sur les écueils de l'Ile des Sables.
Un officier, 17 matelots, et un esclave se noyèrent. Le reste de l'équipage et les esclaves se réfugièrent sur l'île. En creusant le sable, jusqu'à une profondeur de 15 ou 16 pieds, les naufragés eurent le bonheur de trouver de l'eau "potable".
Dès lors, la vie s'organisa. Ayant sauvé des vivres, les rescapés se mirent au travail, et avec les débris du navire, ils construisirent un bateau plat et long, sur lequel seuls les blancs, au nombre de 122 prirent place. 90 hommes et femmes noirs restèrent sur l'île avec trois mois de vivres, et... la promesse de les envoyer chercher. Partis le 27 septembre 1761, ils abordèrent Madagascar quatre jours après.
Ils se rendirent à l'Ile de France, où ils racontèrent leur histoire, et dépeignirent la terrible condition où se trouvaient ceux qui étaient restés sur l'île. Que se passa-t-il alors ? on ne sait, et, on oublia les noirs naufragés sur l'Ile des Sables.
Les malheureux élevèrent avec les débris du bateau une hutte recouverte d'écailles de tortues de mer. Ils vécurent de la chair des oiseaux de mer et des tortues qui venaient déposer leurs oeufs sur la plage. Des plumes tressées leur servaient de vêtements.
Plusieurs fois, des bâtiments s'approchèrent, mais ne purent les secourir malgré les efforts déployés, à cause des courants et de la violence des vagues.
Un navire, "La Sauterelle", croisant dans les parages, ayant remarqué des signes de vie, mit une chaloupe à la mer, et débarqua un marin qui fut abandonné par ses camarades, en raison de l'état de la mer.
Quinze ans plus tard, le 29 novembre 1776, la corvette "La DAUPHINE" commandée par le Chevalier de TROMELIN, Lieutenant des Vaisseaux du Roi, jetait l'ancre devant l'Ile des Sables, à laquelle l'histoire a depuis donné son nom. Il aborda ce dangereux récif par une mer calme, et sut trouver le chenal qui permit d'accéder au seul point abordable de l'île. Il put ainsi sauver sept femmes et.... un enfant qui avaient survécu. 83 personnes avaient péri, n'ayant pu résister aux conditions de vie.
Les rescapés furent ramenés à l'Ile de France, reçurent la liberté, et furent entretenus par l'Etat jusqu'à la fin de leur vie. Plusieurs autres navires firent naufrage depuis cette épopée. Les occupants périrent, se sauvèrent avec des canots, ou furent recueillis par des bâtiments croisant dans les parages.
En 1830, le capitaine Laplace reçut l'ordre de reconnaître l'île, et de s'assurer qu'il n'y avait pas de naufragés. Il ne put y aborder, mais en fit le tour, d'assez loin, notant seulement la présence de cabanes abandonnées, d'une croix, etc. . Très pressé de quitter ces parages dangereux, il calcula néanmoins la position du récif : 15°38' Sud, et 52°11' et 09' de longitude Est.
Cette position, depuis, a été rectifiée par le Révérend Père CATTALA de l'Observatoire de Tananarive, le 3 octobre 1955, et les véritables coordonnées sont celles données dans le chapitre I (Géographie) à savoir 15°53' sud et 54°31' est.
C'est en 1947, que l'importance de l'île fut reconnue par les services de la Météorologie Nationale Française implantée à Madagascar qui appliquaient d'ailleurs, une résolution internationale pour la surveillance des cyclones.
Deux expéditions de reconnaissance eurent lieu, organisées par le Gouvernement Général de la colonie de Madagascar et effectuées par la Marine Nationale Française. Ceci se passait notamment en novembre 1953. La véritable histoire de TROMELIN commence en 1954.
La Direction de la Météorologie Nationale , conformément aux résolutions de l'Organisation Météorologique Mondiale décida l'installation d'une station météorologique permanente à partir du 7 mai 1954.
Le premier débarquement de la mission française eut lieu en avril et mai 1954. Il fut mouvementé. Cinq tonnes de ciment et de matériel furent perdus, engloutis par les flots. Le navire lui-même, le baliseur "MARIUS MOUTET" fut malmené par l'océan. Depuis plus de quarante ans, la présence française est assurée sur l'Ile de TROMELIN par l'intermédiaire des météorologistes.



Très peu développée, en raison du manque d'eau, des alizés qui soufflent la majeure partie de l'année, des cyclones et dépressions passant sur ou près de l'île. Herbe, broussailles constituées d'arbustes peu denses pouvant atteindre 2 mètres. Des veloutiers (famille des Heliotropiacés), floraison octobre à décembre.
Deux à trois cocotiers dont la base est protégée par des fûts à cause des bernard-l'ermite, et un vacoa ont bien résisté aux phénomènes météorologiques.
Des pourpiers sont présents un peu partout dans l'île. Les différents essais de jardinage qui ont eu lieu par les météorologistes, n'ont donné aucun résultat. En certains endroits de l'île et notamment en haut de la piste, on peut constater que les veloutiers sont beaucoup plus verts, plus développés qu'ailleurs.
Ceci est probablement dû au fait que le terrain formant cuvette, l'eau de pluie et l'eau de mer par capillarité, doivent exister sous forme de faibles nappes phréatiques.



Constituée de rongeurs, bernard-l'ermite, oiseaux marins, tortues. Les abords maritimes sont très poissonneux.
- les rongeurs ont été introduits par l'homme, rats et souris provenant des bateaux naufragés. Des lapins également étaient présents jusqu'en 1986. Ils ont été décimés par le cyclone « ERINESTA ».
- les bernard-l'ermite (crustacé, décapode, véritable nom Pagure), protègent leur abdomen mou dans la coquille vide d'un gastéropode. Véritable prédateur des jeunes tortues, les bernard-l'ermite sortent la nuit, et envahissent les coins de plage et les abords de la Météo.
- les oiseaux de TROMELIN, sont essentiellement des frégates et des fous. En certaines époques de l'année, on peut apercevoir parfois quelques pailles-en-queue durant quelques jours.
- Les frégates : oiseaux noirs à larges ailes , vol puissant et rapide (ordre des Pélécaniformes) vivent dans les mers tropicales. A certaines époques de l'année, le jabot des mâles gonfle, et prend une teinte rouge vif. Commence alors la parade nuptiale pour convoiter la femelle.
A TROMELIN, le vol des frégates est très haut. Au crépuscule, il n'est pas rare de voir les frégates, piquer sur les fous rentrant de la pêche, pour les obliger à dégorger leur poisson dont elles se saisissent ensuite en plein vol.
- Les fous , du même ordre que les frégates, également oiseaux puissants et rapides, de couleur blanche et noire, aux pattes palmées. Il existe à TROMELIN deux catégories de fous : les fous masqués à palmes noires, qui font leur nid et couvent à même le sol, les fous à palmes rouges qui font leur nid sur les veloutiers. Les deux espèces ne se mélangent guère. Les fous occupent en permanence la moitié Sud de l'île. Ils ne sont pas sauvages. Les jeunes fous ont un plumage marron.



TROMELIN reste un lieu privilégié de ponte des tortues de mer « Chelonia Mydas », appelées aussi "tortues vertes" ou "tortues franches", chassées depuis de nombreux siècles pour leur graisse, leur viande, leur cuir et leur carapace.
La tortue verte, espèce en voie de disparition, fait l'objet d'une réglementation internationale établie par la Convention de Washington. L'île de TROMELIN est une des réserves naturelles les plus importantes pour l'ensemble de la région Sud-Ouest de l'Océan Indien. Il existe également la "tortue à écailles", plus connue sous le nom de "caret". Elle s'identifie de façon certaine grâce à sa tête recouverte de quatre écailles pré-frontales.
Adulte, la taille atteint 60 à 100 cm et le poids varie entre 80 et 130 kg, tandis que la tortue verte atteint une taille de 120 à 150 cm, pour un poids de 130 à 150 kg (adulte).
Lors de la reproduction, on peut observer des individus qui viennent respirer à la surface de l'eau, ou des animaux qui cherchent à s'accoupler. La fréquence des accouplements est variable. Un accouplement peut durer jusqu'à six heures.
La ponte s'effectue surtout de nuit , et lorsque la marée haute permet aux animaux de monter sur la plage. La tortue cherche la place qui lui convient après avoir effectué un trajet sinueux. Sa respiration est puissante et sonore. La tortue creuse d'abord une cavité corporelle (40 à 60 cm de profondeur) puis le nid où sont déposés 100 à 200 oeufs en 15 minutes environ. Les oeufs sont enrobés d'un mucus filant.
La ponte achevée, la tortue recouvre le nid de sable. Le retour à la mer est entrecoupé de pauses. Beaucoup de femelles regagnent la mer à marée haute sans avoir pondu, le travail ayant été interrompu par des obstacles divers (blocs, coraux etc. .). Elles reviendront la nuit suivante.
Durant une saison, une femelle vient pondre trois fois à intervalles de 13 jours. La durée d'incubation des oeufs est de 58 jours environ, essentiellement de novembre à février. Sortis des oeufs, les nouveau-nés restent dans le nid durant 3 à 7 jours.
Les jeunes tortues commencent leur progression vers la surface en groupe . Dès que la température chute, au coucher du soleil, commence la libération. Elles sont probablement guidées vers la mer, par le bruit des vagues. Les juvéniles de TROMELIN pèsent en moyenne 24gr et mesurent 49 mm.
Durant la première année, la jeune tortue se nourrit de plancton. Ensuite, la vitesse de croissance est rapide jusqu'à la maturité. La connaissance de l'âge et la longévité de la tortue sont mal connues. Il est probable que celle-ci atteint une cinquantaine d'années.
Lorsque les petites tortues naissent de jour, les frégates qui patrouillent en permanence, se rassemblent à grands cris. Après un piqué, une glissade, elles cueillent les petites tortues sur le sable, puis repartent en flèche en prenant de l'altitude. Elles gobent les petites tortues et les vident, puis recrachent la carapace.
Si la naissance se produit de nuit, les petites tortues sont la proie des rats, des crabes, des bernard-l'ermite, puis dans le milieu marin, des requins, carangues et autres poissons, qui, sont très près des côtes.
De jour très peu en réchappent. C'est la raison pour laquelle le sauvetage devient nécessaire. Dès que les météo ont connaissance d'une émergence, les tortues sont ramassées, mises dans des seaux, puis remises à l'eau la nuit tombante.



En ce qui concerne TROMELIN, depuis 1973, la station participe à l'effort de recherche, ainsi qu'à la politique active de protection de l'environnement. La réalisation d'un comptage des traces de montée de tortues s'effectue tout au long de l'année.
Elle a pour but d'établir des calculs de production juvéniles de tortues vertes. et juvéniles a lieu quotidiennement.
Le marquage des espèces sous forme d'implantation dans la patte avant, d'une marque métallique avec numéro d'identification, reste l'outil essentiel pour la connaissance de l'espèce. Il permet la reconnaissance individuelle, et le temps écoulé entre deux montées à terre, lorsqu'il s'agit d'une re-capturée.



L'île est occupée en permanence par le personnel de la station d'observation météorologique, et, cette occupation a nécessité la mise en place progressive d'une infrastructure adaptée à cet îlot.

Accès maritime :

Il est particulièrement dangereux, à cause des remous, des courants, et des brisants. Il n'a pas de plateau continental, et les fonds de 4000 mètres sont très proches. La terre n'est abordable que par le Nord-Ouest de l'île (où l'on peut effectuer un mouillage). Aux époques d'affaiblissement des alizés par mer calme, on peut voir du bord de la plage de la langue de sable, une passe de 2 à 3 mètres de large.
Un phare a été installé sur le toit du bâtiment principal. Il est commandé par une cellule photoélectrique. Ses caractéristiques sont les suivantes : feu blanc à éclat régulier, lumière durant une seconde, puis obscurité durant 3 secondes (total du cycle : 4 secondes).
L'entretien du phare est effectué par le personnel de la station. Il consiste en une maintenance mensuelle et trimestrielle, suivant les directives du service des Phares et Balises. Un registre du phare est tenu à jour. Le remplacement de ce phare ne saurait tarder. Il devrait être remplacé par un phare nouvelle génération.
Petite anecdote : à la saison des pluies, après de fortes houles, on peut voir la langue de sable se refermer progressivement, et former une piscine naturelle d'une quinzaine de mètres de diamètre, et environ 2 à 3 mètres de profondeur. On peut s'y baigner sans risque.

Accès aérien :

La piste d'atterrissage actuelle fut achevée le 20 juin 1954. La première liaison aérienne eut lieu le 9 juillet 1954 et fut réalisée par un "JUNKER 52" de l'Armée de l'Air. La piste fut ensuite rallongée. Cette piste d'atterrissage corallienne et sablonneuse mesure environ 1100 mètres. Elle a été aménagée dans la plus grande longueur de l'île. Elle est orientée SSE/NNW. Une aire cimentée de deux cent mètres carrés fait office de parking. Une radio balise a été installée par l'Aviation Civile : indicatif FTX sur 366 khz.
Elle est déclenchée automatiquement sur appel de l'avion. Elle permet le repérage de l'île, difficilement visible du haut des airs, en raison des nuages et de sa taille très réduite. La liaison radio se fait par l'intermédiaire de la fréquence météorologique.
Cependant, pour améliorer l'accès aérien, TROMELIN a été équipé d'une radio VHF sur 122,3 MHZ, qui permet le contact avec l'appareil lors de l'approche finale. Un balisage de nuit par "GOOSNECKS" (lampes à pétrole) est prévu pour les cas de force majeure.



la station et les dépendances ont été regroupées sur l'extrémité Ouest de l'île. Ces installations comprennent :
- le bâtiment technique dit "Bloc Météo"
- le bâtiment Cuisine et annexes
- la centrale éolienne
- le magasin
- l'ancienne station météorologique
- l'abri de gonflement
- Le radôme
- Le parc météorologique.




Le climat est de type tropical maritime avec des températures moyennes mensuelles variant entre 20°7 et 25°4 de l'hiver à l'été austral. Les précipitations varient entre un mètre et un mètre cinquante d'eau en moyenne par an, dont près de la moitié de janvier à mars. Elles sont généralement de courte durée et modérées à fortes.
Durant la majeure partie de l'année, les alizés de Sud-Est soufflent à une vitesse de 15 à 35 km/heure. En saison chaude, on observe des périodes de vent calme, interrompues par le passage de dépression ou cyclones.

VALEURS MOYENNES SUR LA PERIODE 1960/1993

DATE

PRECIP

TN

TX

INSOL

EVAPO

VENT

Nb > 16

TN abs

TX abs

Mois

mm

°C

°C

1/10h

mm

m/s

Jour

°C

°C

JANVIER

183.6

25.3

30.3

2610

10.1

5.5

4

20.5

34.6

FEVRIER

178

25.5

30.3

2214

8.6

5

3

20.6

33.2

MARS

182.7

25.4

30.3

2328

9.9

5.4

4

20.9

34.4

AVRIL

117.4

25.1

29.8

2321

10.2

5.6

3

20.8

32.2

MAI

74

24.1

28.5

2377

12.1

6.3

5

19.5

31.6

JUIN

70

22.5

26.9

2132

12.1

7

8

18.7

30

JUILLET

60.8

21.6

26.1

2205

12.7

7.4

7

17.4

28.5

AOUT

57

21.2

25.9

2176

11.7

7.5

7

17.9

28.8

SEPTEMBRE

41.8

21.6

26.4

2245

10.9

6.5

3

18

28.8

OCTOBRE

28.4

22.5

27.5

2604

11

5.9

2

17.4

30.2

NOVEMBRE

35.5

23.7

28.8

2677

9.9

5.3

1

19.6

31.7

DECEMBRE

86.3

24.8

29.8

2737

9.4

4.8

3

13.5

32.9





Après étude des documents cycloniques qui suivent, on peut se rendre compte du nombre important de tempêtes tropicales et cyclones qui ont secoués l'îlot, d'où le surnom de "Sentinelle de la Réunion".
TROMELIN a déjà payé un lourd tribut dû à sa position de "sentinelle". En 1986, l'île a été frappée à deux reprises par ERINESTA puis par « HONORININA ». Baptisée le 31 janvier, ERINESTA a commencé sa vie le 29 janvier vers 13°5 Sud et 69°5 Est. Elle se déplace vers l'Ouest jusqu'au 61ème méridien. Le 1er février, elle infléchit sa trajectoire vers le Sud-Ouest tout en se renforçant et atteint le stade de cyclone tropical intense, le 4 février à son point le plus proche de l'île.
L'îlot est balayé par des vents de 250 km/h et totalement dévasté.
Le personnel météo s'emploie à remettre sur pied les installations, et à nettoyer l'île des tortues et des fous surpris par le cyclone.
Plus d'un mois après avoir subi les assauts « d'ERINESTA », TROMELIN reçoit encore de plein fouet le cyclone HONORININA, beaucoup moins puissant toutefois que « ERINESTA ».